
A l’origine des technologies développées par Nike

A tellement les voir dans la rue, on en oublierait presqu’elles ont été initialement imaginées pour les pistes et les terrains de sport. Les baskets Nike sont pourtant bel et bien l’héritage d’un glorieux passé sportif que la marque américaine a su bâtir grâce à d’importants travaux de recherche et développement. Si elles ont ensuite été adaptées aux contraintes de la ville, elles intègrent toujours les technologies développées dans le cadre de ces travaux pour répondre le plus efficacement possible aux besoins et aux attentes des sportifs. Les fans des sneakers frappées du Swoosh peuvent ainsi profiter d’un très grand confort en plus d’un style inégalé.
Pour en savoir plus sur ces technologies que vous avez pu découvrir partiellement dans notre guide dédié aux semelles des sneakers, Chausport vous propose un nouveau retour historique consacré cette fois aux innovations de Nike. Vous découvrirez notamment comment celle-ci a su révolutionner les chaussures de plusieurs sports majeurs, à commencer par la course à pied et le basketball.
Comment Nike a-t-elle révolutionné le monde des baskets ?
Si Nike règne en maître sur le monde des sneakers, ce n’est pas seulement grâce à ses investissements marketing colossaux. C’est aussi et surtout parce qu’elle a su innover afin de proposer aux athlètes des produits plus performants. Et ce sens de l’innovation, elle continue de le cultiver pour continuer de proposer des produits performants.
Création de la technologie Air pour la course à pied
La technologie Air-Sole en est sans doute l’exemple le plus parlant. Développée en 1978, soit sept ans seulement après la fondation de Nike, elle est l’œuvre de Frank Rudy, un ingénieur américain spécialisé dans l’aérospatial, qui frappa à la porte de l’équipementier en 1977 pour lui proposer d’insérer de l’air dans les semelles de ses baskets. Inspirée de l’équipement de protection que l’on retrouve dans les combinaisons des cosmonautes de la NASA, le système d’amorti Air fut d’abord proposé à d’autres équipementiers qui n’en perçurent pas le potentiel. Mais Bill Bowerman et Phil Knight furent quant à eux séduits. Rudy se vit alors confier la gestion d’une équipe chargée de développer le projet. Après plusieurs tentatives infructueuses, celle-ci concevra la Tailwind, un modèle pensé pour la course commercialisé dans le cadre du marathon d’Honolulu.

Dans la lignée de la Cortez, avec laquelle Nike fit ses premiers pas dans l’athlétisme, la Tailwind fit tout de suite l’unanimité auprès des coureurs. Dotée d’une unité d’air placée en dessous du talon, elle offrait non seulement un meilleur amorti que celui des concurrents, mais avait aussi l’avantage de rester efficace à plus long terme car, contrairement à la mousse, l’air ne se déforme pas au fil du temps.
L’exploitation de ce cette avancée technologique va alors occuper une place prépondérante dans la suite de l’histoire de Nike. Afin de pouvoir doter de plus en plus de modèles de la technologie Air, la firme de l'Oregon va logiquement en industrialiser la fabrication (cf. vidéo ci-dessous).
Rebondir sur les parquets de la NBA pour confirmer
A l’approche des années 1980, le basketball commence à prendre de l’ampleur, en particulier aux Etats-Unis où l’éclosion de joueurs de renom va accroître l’attractivité du sport. Loin de se contenter de son leadership dans le running, Nike va très vite chercher à investir ce nouveau créneau, ce qu’elle fera dès 1973 avec la Blazer. Inutile de préciser qu’elle va ensuite miser sur sa technologie maison pour accélérer le rythme et véritablement se démarquer. Tout en prenant en compte d’autres spécificités techniques liées notamment aux problématiques d’appui, le designer Bruce Kilgore relèvera le défi haut la main. Il signera l’un des modèles les plus emblématiques de la marque : la Air Force 1.
Comme nous l’évoquons dans son histoire, la AF1 est un vrai concentré de technologies. En plus d’un coussin d’air garantissant une meilleure absorption des chocs, sa semelle intégrait des points de pivot circulaires sur sa partie extérieure (cf. visuel ci-dessous), ce qui leur garantissait une parfaite stabilité. Sous l’impulsion des dirigeants de trois boutiques spécialisées, Nike la commercialisera en grande pompe en 1982. Portée notamment par Moses Malone, elle s’érigera en digne successeuse d’une Blazer vieillissante et ouvrira la voie à un autre classique : la Air Jordan.

Un retour aux sources dans les années 1990
A trop chercher à conquérir l’univers du basketball, Nike lâchera du lest dans celui du running, un fait inconcevable pour ses dirigeants dont l’objectif a toujours été de s’imposer sur tous les fronts.
Alors que la discipline était en pleine évolution, l’équipementier fera appel en 1985 à Tinker Hatfield, un designer embauché quelques années plus tôt en tant qu’architecte d’intérieur. Celui-ci aura la délicate mission de créer une chaussure en adéquation avec l’image de marque de Nike et suffisamment aboutie technologiquement pour s’imposer comme LA nouvelle référence du marché. Il puisera pour cela dans son expérience de l’architecture pour concevoir la première version d’une des gammes de baskets les plus populaires : la Air Max. Inspirée du Centre Pompidou, dont la façade offre une vue sur les entrailles du bâtiment, la Air Max 1 sortira en 1987 avec une semelle intégrant une fenêtre laissant apparaître le cœur de la technologie d’amorti Air-Sole. Avec aussi et surtout plus d’unités d’air, elle bénéficiait d’un amorti plus performant, ce qui permit à Nike de se relancer.

En 1991, Tinker Hatfield va de nouveau innover avec la Nike Huarache. Deux ans après la Air Max 90, le designer américain mettra à disposition des coureurs la chaussure de running la plus légère jamais conçue. Une sensation de légèreté décuplée par l’ajout d’un chausson interne en néoprène hérité de la pratique du ski nautique (voir notre guide dédié à l’histoire de la Huarache). Par la suite, certaines déclinaisons de la sneaker seront équipées de la technologie Flywire, un système de câblage relié à la tige pour renforcer le maintien du pied. C’est par exemple le cas de la Nike Huarache Ultra, une des versions les plus appréciées par les fans du modèle (retrouvez plus d'informations sur le site officiel de Nike).
Les autres technologies développées par Nike
Consciente qu’il est primordial de continuer d’innover pour maintenir son statut, Nike s’est lancée dans une course à l’amélioration de la légèreté en parallèle de celle à l’optimisation de l’amorti. Elle a conçu dans cette optique une maille ultra-respirante et plus flexible que n’importe quelle autre matière qui équipe de plus en plus de chaussures de son catalogue : le Flyknit. On la retrouve aujourd’hui autant dans ses baskets pour la pratiques que celles taillées pour la ville.
Nike est également à l’origine de la technologie Lunarlon. Il s’agit d’une semelle composée de deux couches internes qui permettent de mieux dissiper l’impact de chaque foulée. Annoncé comme 30% plus léger que les semelles traditionnelles en Phylon ou en Phylite, ce procédé unique inventé en 2012 par les designers Kevin Hoffer et Eric Avar est inspiré du déplacement des astronautes sur la lune, avec l’idée de reproduire la légèreté avec laquelle ils atterrissent à chacun de leurs bonds. On comprend mieux ainsi son nom « Lunarlon ». Il est parfois couplé à d’autres technologies, ce qui décuple son efficacité. La Lunar Force 1, par exemple, jouit de la complémentarité du système d’amorti Air-Sole et d’une semelle Lunar qui lui a donné son nom.

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